1477 et le reste

(Un dernier mot avant de refermer

Le Livre de Cendres.)

Le merveilleux livre de Sellars et Yeatman, 1 066 and All That, affirme avec humour que l’histoire, c’est tout ce que vous avez retenu de vos cours à l’école. Le Livre de Cendres, dont « La Logistique de Carthage » est une pièce de bois flotté, rejetée par la mer, affirme que l’histoire, c’est tout ce que vous avez retenu… et que c’est faux.

Il y a des liens profonds entre les genres de l’histoire parallèle et de l’histoire secrète. Avec Cendres, je voulais non seulement considérer un moment dans lequel l’histoire telle que nous la connaissons aurait pu tourner autrement, mais également réfléchir à la nature de l’histoire elle-même. L’histoire en tant que narrations que nous inventons, aidés, bien entendu, par des éléments que nous considérons comme des preuves, de narrations que nous voulons nous raconter, pour l’une ou l’autre raison. « L’histoire », en tant qu’élément distinct du « passé », en fait.

Le passé s’est produit. Seulement, nous ne pouvons pas le retrouver. L’histoire, c’est ce que nous pouvons récupérer, et c’est une collection de souvenirs faillibles, de documents gênants, de nouveaux faits déconcertants et d’une culture solennelle de contes à dormir debout.

Avec Cendres, j’ai poussé cela une étape plus loin : le passé non plus n’est pas arrivé, pas comme on nous a dit qu’il était arrivé, et l’érudit Pierce Ratcliff se sert de l’histoire pour mettre cela en évidence. Enfin, l’histoire, plus toutes ces choses gênantes sur lesquelles elle se base : les mémoires, les découvertes archéologiques, les faux, les querelles universitaires et la mécanique quantique. Ça passe différemment pour un romancier, qui imagine en ces termes le point de divergence d’une histoire parallèle. L’histoire n’est pas une route sur laquelle nous pouvons prendre une autre voie. La route elle-même est bâtie de brume et de rayons de lune.

Et puis, il y a l’an 1477. Et l’an 416 après Jésus-Christ. Et entre les deux, se trouve l’an 1453, qui est l’endroit où « La Logistique de Carthage » a trouvé sa genèse, bien que l’histoire elle-même se passe quatre ans plus tard, en 1457.

En 1477, la Bourgogne a disparu.

C’est l’histoire classique qu’on trouve dans les livres de classe. Ce pays qui avait été la Bourgogne – une principauté de la France, selon la France ; un pays indépendant, selon les ducs princiers de Bourgogne – disparaît de l’histoire en janvier 1477,1476 dans le calendrier pré grégorien. Le duc Charles le Téméraire (ô combien, comme un regard rétrospectif nous l’enseigne) perdit une bataille devant les Suisses, fut retrouvé malencontreusement mort sans avoir laissé d’héritier mâle et, pour résumer encore une histoire courte, la France ne fit qu’une bouchée de la Bourgogne.

Et la Bourgogne, riche, splendide et puissante, disparaît instantanément des livres d’histoire. On n’imaginerait jamais que, pendant de grandes périodes d’histoire médiévale, l’Europe de l’Ouest ne se divisait pas seulement entre les blocs de puissance de l’Allemagne, de l’Espagne et de la France. Je ne suis pas le seul écrivain que ce phénomène ait fasciné. Le splendide roman de M. John Harrison (qui ne parle pas d’univers parallèle), The Course of the Heart, par exemple, tourne autour de ce thème d’une façon totalement différente. Les tropes de l’histoire, du passé et de la mémoire sont infinis. Mais tel a été mon point de départ pour Le Livre de Cendres qui, bien entendu, raconte la vérité sur la disparition de la Bourgogne en 1477 et sur ce qui a pris sa place.

Évidemment que c’est la vérité : est-ce que je vous raconterais des mensonges ?

Je suis scandalisée – scandalisée ! – que vous puissiez imaginer que je pourrais…

Et puis, il y a l’an 429. Dans l’histoire telle que nous la connaissons, ce sont les débuts de l’Afrique du Nord gothique. Une flotte vandale fait voile depuis le continent européen, sous la conduite de Geiséric, qui casse la figure aux habitants romains et, se romanisant considérablement lui-même, fonde le riche et puissant royaume d’Afrique du Nord vandale, avec sa capitale établie à Carthage, quand arrive l’an 439. En 455, Geiséric vogue vers l’est et met à sac Rome la grande.

Pour Le Livre de Cendres, je me suis dit que ce serait bien si les Vandales n’avaient pas envahi l’Afrique du Nord.

Je préférais les Wisigoths : un peuple de Goths assez différent qui avait fini par conquérir les Ibères et par diriger l’Espagne, et dont le système de monarchie élective, au début de la période médiévale, est, comme le dit un des personnages dans Cendres, « de l’élection par assassinat ». J’ai donc plutôt décidé d’avoir une Afrique du Nord wisigothe.

Ensuite, en flânant dans un livre sur l’Afrique du Nord post romaine, j’ai découvert qu’il y avait eu effectivement une vaste flotte d’invasion wisigothe qui avait fait voile vers l’Afrique du Nord. Treize ans avant les Vandales.

Elle fut coulée lors d’une tempête.

Je disposais donc de l’an 416 après Jésus-Christ, un point de divergence concret et inattaquable, pour un univers parallèle que j’aurais été ravie de poser comme un hypothétique et si ?. L’histoire vous joue de ces tours merveilleux, toujours. J’adore ça.

Et nous arrivons ensuite à l’an 711, où, dans notre ligne temporelle, les musulmans ont décidé, de façon tout à fait raisonnable selon eux, d’envahir l’Espagne wisigothe. Il en a résulté une longue occupation de morceaux de royaumes espagnols, un nombre d’États tampons taïfa qui étaient en partie chrétiens et en partie musulmans, et un Nord qui se définissait comme « entièrement cerné et totalement chrétien ». C’est une histoire qui ne s’achève qu’en 1492, quand le dernier Maure quitte Grenade et qu’une des plus fascinantes cultures mixtes d’Europe de l’Ouest se retrouve à flotter le ventre en l’air.

Toutefois, pour Cendres, ayant établi mon point de divergence antérieur sur une invasion non arabe de l’Afrique du Nord, je me suis retrouvée avec une invasion wisigothe arianiste chrétienne d’une Espagne appartenant à l’Église du Christ Vert. Cela se poursuivait bien de 411 jusqu’aux années 1470, avec les Wisigoths d’Afrique du Nord qui prenaient en grande partie la place des Byzantins de notre propre histoire. On peut raconter dans la Bible du roi Jacques que les nations ont des entrailles d’airain, mais nous savons que l’histoire est transformable à l’infini…

Et ensuite, vient « La Logistique de Carthage ». Que je n’avais aucune intention d’écrire, après Cendres. Pas question ! Lorsque vous avez terminé une épopée de cinq cent mille mots, faites-moi confiance, vous n’avez aucune envie d’y revenir. Deux personnages secondaires qui vous tirent par la manche pour vous dire qu’ils ont eux aussi une histoire qu’ils aimeraient raconter vous garantissent de voir l’écrivain prendre ses jambes à son cou en hurlant.

Alors, j’ai hurlé et j’ai décidé que je ne l’écrirais pas, parce que l’histoire de Cendres était terminée. Terminée finie, pas terminée, bon, allez, voilà une suite. Pas presque terminée, mais vraiment, sincèrement terminée.

Oui, d’accord, m’ont-ils dit, mais ce n’est pas une suite. D’abord, ça se passe vingt ans avant l’action principale de l’intrigue. Et ensuite, un des personnages dont c’est l’histoire était un personnage mineur, et l’autre n’est apparu que sur une moitié de phrase à un passage de l’histoire. Et ça se situe en un lieu où nous n’avions pas eu l’occasion d’aller dans Cendres. Et, et…

Et puis, il y a la chute de Constantinople, voyez-vous…

L’an de grâce 1453, l’un des moments de définition de l’histoire de l’Europe occidentale. Constantinople, la grande capitale de l’Empire byzantin, tombe aux mains des Turcs et devient Istanbul. Parmi les choses qui sont sorties de la ville avec le flot des réfugiés, il y a tous les écrits hermétiques de Pico et de Ficino, qui eux-mêmes détiennent ce qui correspond à une histoire parallèle de la véritable nature du monde. La chute de Constantinople (selon certaines théories) gonfle le moteur de la Renaissance italienne, qui lance la Renaissance dans le reste de l’Europe et nous conduit à la révolution scientifique, à la révolution industrielle et bonjour, monde moderne !

Mais « La Logistique de Carthage » ne parle pas de ça.

Ça parle de la guerre après l’an 1453, lorsque les Turcs se tournent vers l’ennemi suivant évident dans l’histoire de Cendres : la capitale gothique de Carthage, sous la domination des rois-califes wisigoths. Une guerre qui se passe sur la côte d’Afrique du Nord, où une troupe de mercenaires européens à la solde des Ottomans, en route vers Carthage, se retrouve avec un cadavre qu’ils ne peuvent pas enterrer à cause d’une dispute religieuse, et nous commençons à jeter un coup d’œil sur une histoire d’amour – et sur des cochons – et sur les mécanismes de l’atrocité.

Carthage, vous le noterez, est aussi une entité qui disparaît de l’histoire. Fréquemment. Cela n’a rien de particulièrement mystérieux. La ville punique de Carthage se fait écraser par les Romains en 146 avant Jésus-Christ de manière très notoire, et on la couvre de sel. La Carthage romaine est mise à sac, à son tour ; la Carthage gothique est prise par les Arabes en 648 après Jésus-Christ. Tunis se développe dans la même région et a ses propres problèmes. Les villes n’échappent pas à l’histoire.

Mais, mystère ou pas, Carthage m’a fascinée pour les mêmes raisons que la Bourgogne, à peu près : voilà quelque chose qui a complètement disparu, ses habitants ne sont plus là. Comment savoir que l’histoire que nous entendons ressemble en quoi que ce soit à ce qui s’est réellement passé ?

Dans « La Logistique de Carthage », une soldate a ce qu’elle prend pour des visions oniriques, envoyées par Dieu. Il n’était pas possible de mettre en scène, dans une longue nouvelle, les raisons pour lesquelles il ne s’agit pas de rêves : ce sont des aperçus du futur réel, postérieurs de cinq cents ans à sa propre époque. Mais la raison est présentée dans Cendres et, en ce qui concerne ces gens, peu importe que ce que voit Yolande soit d’ordre scientifique ou théologique. Ce qu’elle ressenti ce propos est réel.

Et ça me donne l’occasion de pousser plus loin l’histoire qui découle de ces points de divergence, ce que je ne pouvais évidemment pas faire dans Cendres, et je suis par conséquent heureuse d’en avoir l’occasion. Yolande voit la Carthage future, l’Afrique du Nord future, et ce ne sont pas notre Carthage ni notre Afrique du Nord du XXIe siècle, simplement la version mise au jour de ce que deviendrait l’histoire, si elle devait devenir notre époque.

Mais les intrigues d’univers parallèles n’ont pas toujours pour sujet : « Chouette ! Un point de divergence ! » Les histoires de ce que vivent les gens se rapportent rarement aux virages de l’histoire. Cette histoire qui ne m’a pas lâchée jusqu’à ce que je l’aie écrite parle d’une femme qui a suivi son fils à la guerre, parle de ce qu’on ressent à travailler pour les adorateurs d’une déesse dévoreuse d’enfants (déesse qui inspire dans « La Logistique de Carthage » l’origine du drapeau au croissant rouge des Turcs). L’histoire militaire fait peu de cas des mères ; mais après tout, Guillaume, qui se retrouve malgré lui à comprendre le rôle habituel des femmes dans l’histoire, est autant une mère que Yolande.

Et les cochons. N’oubliez jamais les cochons.

Ça ne connaît strictement rien à l’histoire, les cochons.

Ils en deviennent simplement des victimes… comme tous ceux qui n’ont pas de pouvoir, en général.

Et pour les lecteurs du Livre de Cendres… Oui, vous avez bien reconnu quelques noms. Eh oui, c’est le passé de ces gens en particulier. Je ne le savais pas, moi non plus, jusqu’à ce que je commence à écrire cette histoire.

Oh, et ce bébé est exactement qui vous pensez. Mais elle n’a pas d’importance dans cette histoire. Pour ces gens-là, ç’aurait pu être n’importe quel bébé anonyme.

Pour la plupart d’entre nous, après tout, les noms sont la première chose qu’égare l’histoire.

Mary GENTLE



[1] Manuscrit de Sible Hedingham, troisième partie.

[2] Sans doute devrait-on plutôt traduire par : « une crise d’épilepsie ».

[3] Quinze heures.

[4] Deux saints nommés Grégoire ont leur fête en novembre. Grégoire Thaumaturgus (« le faiseur de miracles »), mort aux environs de 320, et Grégoire de Tours, mort vers 594. Les deux fêtes se célèbrent le 17 novembre. Les événements de ce texte doivent donc se dérouler au cours des quarante-huit heures qui suivent immédiatement la « chasse du cerf ».

[5] En termes militaires romains, le légionnaire qui porte une image de l’empereur. Le texte suggère, semble-t-il, que les imaginifères wisigoths brandissaient des représentations du roi-calife.

[6] Étonnant ! Les cornicènes sont mentionnés dans l’armée romaine, au temps de Trajan, comme des joueurs de trompes circulaires, mais bien entendu, il peut s’agir de Wisigoths employant un terme romain pour conférer une légitimité à leurs propres musiciens rituels.

[7] Mangonneau : catapulte militaire, armes de tailles variées, servies par une équipe. Trébuchet : une arbalète de taille adaptée à un siège, ordinairement montée sur un cadre.

[8] Un ordre de chevalerie créé par le duc Philippe de Bourgogne.

[9] En fait, Charles le Téméraire n’a jamais connu d’obsèques aussi officielles après la bataille de Nancy. Ces funérailles ressemblent davantage à celles qui furent faites à son père, Philippe le Bon, en 1467, neuf ans auparavant.

[10] Dix-huit heures.

[11] Vingt et une heures.

[12] Un conseil restreint.

[13] Le latin médiéval du texte original parle de « siège périlleux », une allusion arthurienne.

[14] Un oiseau réputé pour être un mets délicat.

[15] Des céréales bouillies avec du lait, de la cannelle et du sucre.

[16] Dans l’armée bourguignonne, sous Charles le Téméraire, le centenier est un capitaine commandant une compagnie d’une centaine de soldats.

[17] J’ai pris quelques libertés pour rendre une difficulté du texte.

[18] À l'origine, la bannière sacrée de saint Denis.

[19] Lieu de naissance de Jeanne d’Arc.

[20] Des troupes d’esclaves, qui atteignaient souvent de hauts rangs.

[21] J’ai uniformisé le texte, qui l’appelle indifféremment « l’évêque John » et « l’évêque Jean » de Cambrai. Les commentaires de Floria dans ce texte semblent confirmés par des sources indépendantes : en 1480, un total de trente-six enfants illégitimes assista à la messe funéraire de l’archevêque Jean.

[22] Ingénieur de combat.

[23] Machina plena malis – « une machine pleine de maux ». Employé comme un jeu de mots pour désigner une « fabrication », au sens d’une ruse ou d’un piège, en même temps qu’une construction.

[24] Le 3 novembre ? S’il s’agit bien du signe astrologique du Scorpion.

[25] Marguerite d’Anjou, épouse du roi d’Angleterre Henry VI ; subventionnée, dans plusieurs de ses tentatives pour recouvrer la couronne pour son époux ou son fils, par Louis XI de France. En 1476, on rapporte que rançon a été payée à l’Angleterre pour Marguerite, et qu’elle est présente à la cour de France.

[26] La partie flamande des états généraux : les représentants des villes et des provinces de cette région. En fait, ces événements semblent suivre l’histoire de la première partie de 1477, après la mort du duc Charles à Nancy.

[27] Antoine de La Roche fut fait prisonnier à Nancy, en janvier 1477, lorsque Charles le Téméraire fut tué. Plutôt que de demeurer loyal à Marguerite, ou d’ailleurs à sa demi-nièce Marie de Bourgogne, il transféra son allégeance avec une hâte époustouflante à Louis XI, et conserva ainsi ses terres dans le duché conquis.

[28] En fait, le seigneur de Chimay fut fait prisonnier à la bataille de Nancy, le 5 janvier 1477, et, après rançon versée, s’en revint loyalement servir Marie de Bourgogne et ses héritiers à la cour du duc Maximilien.

[29] Au cours de l’hiver 1476-1477, levant des troupes pour son époux, Marguerite, rapporte-t-on, avait réuni quatre mille hommes supplémentaires dans ces villes.

[30] Dans le sens des aiguilles d’une montre.

[31] S’agit-il d’une référence à Léon III ? Cela situerait la mort de Gondebaud à peu près vers 816.

[32] Voilà qui fixe la date ! Si ces références sont exactes, l’année est 816 après J. - C., deux ans après la mort de Charlemagne. (Bien que la dissolution ait commencé dans l’année qui suivit la mort de Léon, certains ne datent la chute de l’empire de Charlemagne qu’en 846, avec le traité de Verdun.)

[33] Les latrines.

[34] Matines : minuit ; laudes : trois heures du matin. Il est donc deux heures du matin.

[35] Plates-formes de bois surélevées qui se fixent par-dessus les chaussures, afin de marcher dans la boue.

[36] Pus bonum et laudabile : une erreur d’interprétation de ce que Galien avait réellement écrit, qui a dû coûter la vie à des centaines de milliers de vies en Europe, entre le déclin de la médecine militaire romaine et la Renaissance.

[37] « En fait foi le sang de ma main ici placé. » Variante en vieux français de la tournure plus usuelle : « En fait foi mon seing manuel [ma signature] ici placé », portée sur les contrats et autres documents ?

[38] Sainte patronne des causes perdues.

[39] Quinze heures.

[40] En Europe occidentale post romaine, la pratique d’enterrer les morts à distance des vivants et de creuser des latrines pour l’armée remonte au début du XVe siècle.

[41] Un théâtre d’opérations en Grèce, où les Turcs ont combattu les Vénitiens.

[42] Terme européanisé sous la forme « ottoman » : dérivé d’Osman Bey, fondateur de l’Empire turc.

[43] Mehmed II (1451-1481) était en fait sultan de l’Empire osmanli ou ottoman à l’époque de la conquête de Constantinople ; il fut ainsi considéré comme le responsable de la chute de Byzance, l’Empire chrétien oriental.

[44] Le texte de Sible Hedingham reflète ici l’effarante diversité des langues employées. La cour bourguignonne parlait usuellement le français lorsqu’elle était au sud et le flamand au nord. La compagnie de Cendres devait parler l’anglais (de plusieurs variétés), l’italien, le germanique, le français (de deux sortes), son propre jargon et avait probablement quelques notions de grec, de latin et de « gothique ». Je soupçonne que le commandant turc emploie quelques mots d’allemand simplement parce que c’est jusque-là le point le plus extrême de ses voyages vers l’ouest.

[45] Bey : commandant.

[46] Yeniceri : « janissaires », littéralement « les nouveaux soldats »

[47] Régiment. Le texte est ici inexact, car un orta serait commandé par un officier de plus haut rang qu’un simple basi : un corbasi, ou colonel, peut-être (littéralement : chef faiseur de soupe).

[48] Littéralement : « la ville ». Le nom de Constantinople après la Conquête

[49] Neuf heures du matin.

[50] Jean sans Peur, mort en 1419.

[51] Un homme de confiance du roi Louis XI, dont on rapporte que, durant l’automne 1476, on l’a envoyé pour des raisons politiques enlever la duchesse Yolande de Savoie, pour le compte du roi de France.

[52] Cette description offre de séduisants parallèles avec certains résultats supposés d’expériences militaires avec des forces électromagnétiques extrêmes. Les « rideaux de lumière » sont probablement des particules ionisées, comme les aurores boréales

[53] « Il y a toujours du nouveau qui vient d’Afrique. » (La forme la plus commune du Semper aliquid novi Africa in adfereat de Pline l’Ancien). Manuscrit de Sible Hedingham, quatrième partie.

[54] Quinze heures.

[55] Dans l’original : « elle est de ceux que Dieu a touchés », et « une idiote de Dieu ».

[56] Trois heures du matin

[57] Dernière partie du manuscrit de Sible Hedingham (PR).

[58] Hauque : une tunique sans manche descendant au genou ou à mi-cuisse, souvent laissée ouverte sur les côtés, et portée avec une ceinture.

[59] Agape : « Charité » en grec. Voir le Nouveau Testament.

[60] Un casque fermé sur le devant, contrairement à la salade.

[61] Rome ?(PR)

[62] Dix heures.

[63] Petits canons.

[64] Vingt et une heures.

[65] Donc, vers huit heures du matin.

[66] Toutes les citations sont tirées de la transcription de sources audio et vidéo, classée au QG de l’UFORR, Bruxelles, 14/5/2009 (archives du projet Carthage).

[67] Actuellement Tripoli, au Liban, à ne pas confondre avec son homonyme libyenne (N. d. T.).

La dispersion des ténèbres
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